mercredi 30 décembre 2009

Le premier jour

Une histoire d'amour autour d'une mystérieuse pierre, un voyage à travers plusieurs continents, un zeste de fantastique, pas mal d'humour très british, un style simple... Un roman qui se lit avec plaisir. Il y a une "suite", que je ne manquerai pas de lire dans les prochaines semaines.


Incipit :
Le soleil se levait à la pointe est de l'Afrique. Le site archéologique de la vallée de l'Omo aurait déjà dû s'éclairer des premières lueurs orangées de l'aube, mais ce matin-là ne ressemblait à aucun autre. Assise sur un muret de terre sèche, serrant sa timbale de café pour se réchauffer les mains, Keira scrutait la ligne d'horizon encore obscure.

mardi 10 novembre 2009

Duma Key

C'est l'histoire d'Edgar Freemantle, dont la vie bascule suite à un grave accident qui lui fait perdre un bras et bouleverse sa vie professionnelle et familiale. Il se réfugie sur l'île de Duma Key, en Floride... et se découvre un talent extraordinaire de peintre...
Mais nous sommes là avec Stephen King, et le fantastique reste sa "spécialité" ! Et on est servi avec ce roman excellent. King, partant d'un accident de la vie, brosse une histoire fantastique avec des personnages extraordinaires de vérité.
Un très très bon Stephen King.

Incipit :
Je m'appelle Edgar Freemantle. Mon entreprise comptait parmi les plus importantes dans le domaine des travaux publics. Au Minnesota, dans mon autre vie. C'est Wireman qui m'a appris ce truc de mon autre vie. Je vous parlerai de Wireman mais, pour l'instant, réglons la question du Minnesota.

mercredi 19 août 2009

La promesse des ténèbres

La plongée, à New York, d'un grand journaliste dans l'enfer du milieu porno underground, malgré lui. Roman glauque, mais qui vous tient en haleine jusqu'à la dernière phrase. CHATTAM nous fait découvrir, en passant, les entrailles de la cité new-yorkaise, un univers caché qui possède ses propres règles de vie, ou plutôt de survie. La fin est à l'image du bouquin : noire...
Un bon roman...

Incipit :
La fin sera abrupte.
Violente.
C'est ainsi que Brady O'Donnel envisageait ses derniers instants. Depuis tout petit, il était convaincu qu'il mourrait tôt, et dans la douleur. Généralement, cette prédiction disparaît avec l'adolescence, mais, chez lui, elle avait perduré, avec insistance.

jeudi 30 juillet 2009

La reine du Sud

L'histoire de Teresa Mendoza, fille paumée de Culiacan, au Mexique (province du Sinaloa), dont le fiancé, un pilote à la solde des narco-trafiquants, est abattu par ces derniers. Elle échappe à la mort de justesse, et s'enfuit au Maroc via l'Espagne. Le livre, sous forme d'une enquête journalistique, raconte les 12 années de la vie de cette femme qui va, contre son gré, devenir "La reine du Sud" du trafic de drogue.
C'est un excellent bouquin, captivant jusqu'à la dernière page. Le style de PEREZ-REVERTE est très intéressant, efficace même, et on prend beaucoup de plaisir à plonger dans cette histoire étonnante...

Incipit :
Le téléphone sonna et elle sut qu'ils allaient la tuer. Elle le sut avec une telle certitude qu'elle demeura immobile, le rasoir levé, les cheveux collés au visage, dans la vapeur de l'eau chaude qui ruisselait sur les carreaux de faïence.



samedi 27 juin 2009

Le serment des limbes

Grangé n'est pas un écrivain à l'eau de rose. Ce roman nous embarque dans une enquête époustouflante, ahurissante, épouvantable, où le satanisme sert de décor. Cette enquête est menée par un flic, Mathieu Durey, dont la foi religieuse profonde va être ébranlée.
Un roman très noir, donc. Grangé, avec son style ciselé, nous embarque dans le sillage de ce flic au passé traumatisé par les événements rwandais. Les rebondissements, les fausses pistes, la quête de la vérité jusqu'au dénouement final nous tiennent en haleine jusqu'au dernier chapitre.
Du très bon Grangé.

Incipit :
- Ni la vie, ni la mort.
Eric Svendsen avait le goût des formules et je le haïssais pour ça. En tout cas aujourd'hui. Pour moi, un médecin légiste devait s'en tenir à un rapport technique, net et précis - et basta. Mais le Suédois ne pouvait s'en empêcher : il déclamait ses phrases, ciselait ses tournures...
- Luc se réveillera tout à l'heure, continua-t-il. Ou jamais. Son corps fonctionne, mais son esprit est au point mort. En suspens entre deux mondes.

mercredi 27 mai 2009

Le contrat

Ce roman, dont les personnages, la plupart des lieux, les entreprise, les produits chimiques et même les organisations et autres associations sont de pures inventions de l'auteur (lire sa postface), fait froid dans le dos, même si on est loin de la réalité.
GRISHAM, dans son style habituel, nous embarque dans l'univers politico-judiciaire américain, en nous relatant le déroulement d'un énorme procès intenté par un couple d'avocats à une multinationale américaine.
Un bon roman, captivant de la première à la dernière ligne.

Incipit :
Le jury était prêt.
Après quarante-huit heures de délibérations, au terme de soixante et onze jours de procès, dont cinq cent trente heures de dépositions sous serment d'une quarantaine de témoins, après une éternité passée à écouter en silence les avocats marchander et le juge les sermonner sous les regards avides d'une salle en quête du moindre signe révélateur, le jury était prêt.

vendredi 24 avril 2009

La Scribe

Ce roman historique, qui se déroule en 799-800 du côté de Wurtzbourg et Fulda, n'est certes pas de la densité des Piliers de la Terre mais il est agréable à lire. La trame historique, particulièrement bien documentée, soutient une intrigue romanesque riche en rebondissements. On suit les aventures de Thérésa, personnage central, qui croise la route, entre autres, de Charlemagne. L'auteur se sert du mystère historique entourant la Donation de Constantin pour son intrigue.
Style simple mais efficace, histoire intéressante et cadre historique peu commun font que ce livre est agréable à lire.

Incipit :
Le jour de la Toussaint, le soleil ne se leva pas sur Wurtzbourg. Les journaliers quittèrent leurs maisons dans la pénombre. En allant aux champs, ils se désignaient mutuellement le ciel sale, enflé comme le ventre d’une énorme vache. Les chiens reniflaient l’air, leurs hurlements signalaient l’approche de la tempête, mais hommes, femmes, enfants poursuivaient leur chemin, défilant comme une armée sans âme. Peu après, un vortex de nuages boucha le firmament, puis vomit brutalement des trombes d’eau qui éveillèrent l’effroi des paysans les plus aguerris, persuadés de voir survenir la fin du monde.

mercredi 25 mars 2009

Miserere

Mon premier Jean-Christophe Grangé... Et sûrement pas le dernier !
Excellent polar dans lequel, sur fond de chorales enfantines (chantant, entre autres, le Miserere de Gregorio Allegri), on est embarqué dans une histoire où le passé sulfureux du Chili de Pinochet, les horreurs nazies et la triste réalité des sectes se mêlent dans une enquête menée par deux flics peu ordinaires : un retraité qui renfile le "bleu de chauffe", et un jeune génie qui se bat pour sortir de la spirale infernale de la drogue. Deux hommes dont le passé recèle des horreurs, et qui trouveront, dans leur poursuite implacable de la vérité, la délivrance...
Comme presque toujours avec ce genre de bouquin, lorsque vous attaquez les 50 dernières pages, mieux vaut n'avoir rien d'autre à faire : on est pris par le tourbillon de l'action et le dénouement final !

Incipit :
Le cri était prisonnier des orgues.
Il sifflait dans les tuyaux. Résonnait dans toute l'église. Atténué. Feutré. Détaché. Lionel Kasdan fit trois pas et demeura près des cierges allumés. Il observa le chœur désert, les piliers de marbre, les chaises revêtues de skaï, couleur de framboise sombre.

jeudi 5 mars 2009

Un monde sans fin

L'histoire débute en 1327, soit 2 siècles après celle des "Piliers de la terre" et court jusqu'en 1361. Le cadre principal est toujours la petite ville de Kingsbridge et sa cathédrale. Les personnages centraux descendent, pour certains, de ceux du roman précédent, mais il n'est pas nécessaire de l'avoir lu avant.
Ce bouquin est captivant, au moins autant que "Les piliers de la terre". Plus de 1000 pages, que l'on dévore littéralement, au fil des intrigues, des histoires d'amour, des drames, mais aussi des faits de l'Histoire comme les épidémies de peste noire ou la bataille de Crécy...
Un grand (et lourd !) livre que j'ai particulièrement apprécié.

Incipit :
Gwenda n'avait pas peur du noir, et pourtant elle n'avait que huit ans.
Quand elle ouvrit les yeux et ne vit que l'obscurité autour d'elle, elle n'en fut aucunement effrayée. Elle savait où elle se trouvait : étendue à même le sol sur de la paille, auprès de sa mère, dans le long bâtiment en pierre du prieuré de Kingsbridge qu'on appelait l'hospice.

jeudi 19 février 2009

Les piliers de la terre (2) - Aliena

Ce deuxième tome est encore plus passionnant que le premier !
On y retrouve les mêmes personnages, quelques années plus tard seulement.
L'histoire vous emmènera jusqu'à Tolède, en passant par Cherbourg, Saint-Denis, Tours... Mais l'essentiel se passe dans la petite ville de Kingsbridge, qui se développe autour de sa (future) cathédrale, sous la houlette de Philip, le prieur.
Les rebondissements succèdent aux coups de théâtre, relançant sans cesse l'histoire, jusqu'aux dernières pages.
Conseil : lisez les deux tomes dans l'ordre !

Incipit :
La putain que choisit William n'était pas très jolie, mais elle avait des seins lourds et sa masse de cheveux bouclés le séduisit. Elle s'approcha de lui en balançant les hanches et il vit qu'elle était un peu plus âgée qu'il ne l'avait cru, peut-être vingt-cinq ou trente ans. Si sa bouche avait un sourire innocent, ses yeux étaient durs et calculateurs.

mercredi 28 janvier 2009

Les piliers de la terre (1) - Ellen

Angleterre, XIIème siècle, vers 1135-1136...
Ne vous laissez pas rebuter à priori par le cadre : l'histoire est tout simplement passionnante. On vit les destins croisés de Tom le maçon, qui rêve de bâtir une cathédrale, de Philip le prieur, d'Ellen dont l'histoire démarre dès le prologue (en 1123), et de bien d'autres encore...
Le style est épuré, rendant la lecture facile. Le travail d'historien est phénoménal, ce qui donne encore plus d'intérêt à l'ensemble. On est totalement pris par la description de la vie politique, sociale, quotidienne de cette époque. On se laisse emporter par l'intrigue et l'histoire de ces hommes et de ces femmes, emportés par le tourbillon des luttes de pouvoirs, politique et religieux, ou tout simplement de survie ou d'amour.
Très bon bouquin !

Incipit :
Les jeunes garçons arrivèrent de bonne heure pour la pendaison. Il faisait encore sombre quand les trois ou quatre premiers d'entre eux s'étaient glissés hors de leur taudis, silencieux comme des chats dans leurs bottes de feutre. Une mince pellicule de neige fraîche recouvrait la petite ville, comme une couche de peinture neuve, et leurs empreintes furent les premières à en souiller la surface immaculée.

jeudi 1 janvier 2009

Blaze

Ce livre n'est pas le dernier de Stephen KING, puisqu'il a été écrit en 1973, à une époque où l'écrivain utilisait le pseudo de Richard BACHMAN. Le manuscrit est resté dans un fond de tiroir jusqu'en 2008, année où KING l'a "dépoussiéré" et, surtout, publié !
Ce n'est pas une histoire d'horreur dans le style habituel de Stephen KING. Le personnage central, Blaze, est un pauvre gars (un géant de 2m et plus de 120 kg), dont l'enfance a été gâchée par un père alcoolique et un accident qui l'a rendu "simple d'esprit". Il enlève un bébé et toute l'histoire se déroule autour de cet enlèvement, et de très nombreux "flashbacks" qui permettent au lecteur de reconstituer tout le passé de Blaze, et de comprendre comment il en est arrivé là. A la fin du livre, le lecteur a fini par s'attacher à ce personnage, de la même manière que Blaze s'attache au bébé qu'il a enlevé.
La fin est triste, mais bien dans l'esprit de KING/BACHMAN...
Encore un très bon bouquin !