mardi 26 avril 2011

Et si c'était vrai...

Cette histoire très originale (le "fantôme" d'une jeune femme dans le coma arrive à entrer en contact avec un homme qui est le seul à pouvoir la voir et la toucher), à la fois simple et belle, est écrite dans le style sans fioritures de Marc LEVY, que j'apprécie de plus en plus. C'est surtout une belle histoire d'amour...

Incipit :
Le petit réveil posé sur la table de nuit en bois clair venait de sonner. Il était cinq heures trente, et la chambre était baignée d'une lumière dorée, que seules les aubes de San Francisco déversent.
Toute la maisonnée dormait, la chienne Kali couchée sur le grand tapis, Lauren enfouie sous la couette au milieu de son grand lit.

vendredi 15 avril 2011

L'homme qui voulait être heureux

Cette histoire d'un homme ordinaire qui décide de consulter, alors qu'il est en vacances à Bali, un guérisseur renommé, est en fait un prétexte (agréable à lire, ce qui ne gâche rien !) pour nous distiller une approche du bonheur et de la réalisation de soi tout à fait étonnante et simple à la fois.
Voici un petit livre qui vous donne envie de suivre les préceptes qui y sont énoncés. Un livre que l'on a envie de relire à peine terminé, tant il est porteur de messages positifs.

Incipit :
Je ne voulais pas quitter Bali sans l'avoir rencontré. Je ne sais pas pourquoi. Je n'étais pas malade ; j'ai même toujours été en excellente santé. Je m'étais renseigné sur ses honoraires car, mon séjour touchant à sa fin, mon portefeuille était quasiment vide. Je n'osais même plus consulter mon compte en banque à distance. Les gens qui le connaissaient m'avaient répondu : "Tu donnes ce que tu veux, tu le lui glisses dans une petite boîte posée sur l'étagère."

lundi 11 avril 2011

Le Dôme (1 et 2)

Prenez un communauté d'êtres vivants : ce pourrait être une fourmilière, mais nous allons choisir une petite ville américaine du Maine. Soudain, placez une cloche sur cette communauté, coupez-la du reste du monde sous cette paroi transparente... et regardez-la évoluer, se détruire de l'intérieur. C'est ce que Stephen King nous propose dans ce (double) livre. C'est à la fois fascinant (comme lorsque, enfants, nous mettions le feu à une fourmilière avec une loupe, par exemple) et terrifiant. Terrifiant à la mode King, qui manie l'horreur comme personne d'autre, la faisant naître du comportement d'êtres humains qui, en situation normale, ne seraient (peut-être) jamais devenus des monstres.
Ce roman publié en deux tomes est totalement captivant, et ce dès les premières pages. Ici, pas de grand-guignol : juste l'horreur à l'état pur, celle que des cerveaux humains peuvent engendrer.
Un livre à dévorer !

Incipit :
A deux mille pieds d'altitude, Claudette Sanders prenait une leçon de pilotage. La petite ville de Chester's Mill étincelait dans la lumière du matin, pimpante comme si elle venait juste d'être créée. Des voitures roulaient au pas dans Main Street, renvoyant les clins d’œil du soleil. Le clocher de la première église congrégationaliste paraissait assez effilé pour transpercer le ciel sans nuages. Le soleil courait à la surface de la Prestile, suivant la progression du Seneca V ; avion et cours d'eau coupaient la ville selon la même diagonale.

vendredi 1 avril 2011

Le club des incorrigibles optimistes

Voici un livre touchant, grave, passionnant de bout en bout malgré ses 800 et quelques pages.
Si le livre débute par le jour de l'enterrement de Jean-Paul Sartre, l'auteur nous ramène aussitôt plusieurs années en arrière, à l'époque des premiers troubles en Algérie et de la dictature communiste dans les pays de l'Est, deux périodes noires de l'Histoire qui servent de cadre au récit, bien que l'on soit à Paris. Deux récits en un, en fait, puisque les joies et peines de la vie de famille du narrateur (Michel) s'entrecroisent avec les destins d'une poignée de réfugiés politiques de l'Est, qui se retrouvent dans un bistro parisien, pour discuter politique et jouer aux échecs. Michel va intégrer ce club alors qu'il n'est qu'un gamin de 12 ans et va découvrir, au détour des récits de vie de ces hommes, tout un univers sombre, pathétique et héroïque à la fois. La guerre d'Algérie et ses conséquences sur la société française sont aussi évoquées à travers le prisme de la vie d'une famille française ordinaire (celle de Michel).
L'histoire est prenante. Bouleversante. Racontée avec simplicité, elle mêle histoires d'amour et d'hommes, le tout dans un contexte politique et social qui porte en son sein les grands bouleversements sociaux et culturels de cette deuxième partie du XXe siècle.

Incipit :
Aujourd'hui, on enterre un écrivain. Comme une dernière manifestation. Une foule inattendue, silencieuse, respectueuse et anarchique bloque les rues et les boulevards autour du cimetière Montparnasse. Combien sont-ils ? Trente mille ? Cinquante mille ? Moins ? Plus ? On a beau dire, c'est important d'avoir du monde à son enterrement. Si on lui avait dit qu'il y aurait une telle cohue, il ne l'aurait pas cru. Çà l'aurait fait rire.