samedi 27 juillet 2013

Fallait-il lui dire ?

C'est l'histoire (écrite à la première personne du singulier) de Norbert, petit garçon qui apprend du jour au lendemain qu'il a été adopté. On découvre alors, au fil d'un peu moins de 100 pages, les évolutions du traumatisme que la révélation de ses origines a créé chez cet enfant au prénom bizarre, et comment ce dernier cherche à se reconstruire un univers et une personnalité, avec des repères qu'il doit se réapproprier.
C'est bien écrit, même si les premières pages, faites de phrases très courtes, souvent sans verbe, peuvent dérouter. C'est touchant sans être larmoyant, parfois teinté d'humour, de cet humour dont les enfants ont le secret, et que l'auteur rend très bien ici.
Éric GUILLOTTE, orthophoniste et écrivain, n'est pas vraiment un inconnu. Les habitués de la toile connaissent forcément son blog, IL PARAITRAIT..., dont les billets méritent toujours le détour.
Encore un petit livre sympa que j'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir.
Incipit :
J’ai six ans et je m’apprête à succomber. À terminer une première vie, sur un constat d’échec. Tout ce qu’on nous dit n’est pas toujours vrai. Même les papas et les mamans mentent.
Je n’étais pas prêt, peut-être trop jeune, et je ne m’en suis toujours pas remis. Aujourd’hui. J’ai bien trop de temps pour penser. Mon présent ne me comble pas. Je médite. Et je ne me risque jamais à songer à un futur incertain. J’ai déjà donné.
Le pire est avenir.

mardi 23 juillet 2013

La saga de l'été

Histoire d'encourager les talents en herbe, voici un petit bouquin (en version numérique seulement) sans prétention, mais grinçant et caustique à souhait ! Vous y suivrez les pérégrinations estivales de la famille Piedanlo (Gaston et Clémence et leurs deux enfants, Maéva et Jérémy).
Ça se lit vite, c'est drôle... Et les dessins sont de la célébrissime Tachok.
Vous pouvez télécharger le livre sur le site d'Edicool, pour la modique somme de 0,99 €.

Incipit :
Après avoir voyagé toute la journée, Gaston Piedanlo s'apprête à fournir son dernier effort. Il décide de laisser le parasol dans le coffre du break et en montant péniblement les escaliers, chargé comme un mulet, il se demande pourquoi les deux femmes de sa vie, qui vont passer le mois à venir en maillot de bain, ont tout de même emporté chacune deux grosses valises. Juste avant le départ, il se revoit à genoux forçant, à essayer de les fermer. Au deuxième aller-retour, il se demande ce qu'elles peuvent bien contenir, et pourquoi les femmes sont aussi coquettes ? Au troisième, il ne pense plus, il souffle et transpire. La chaleur méridionale est étouffante. Il n'y a même pas une petite brise pour lui chuchoter à l'oreille qu'il sera bientôt débarrassé de la corvée de la difficile transhumance estivale. Au quatrième, essoufflé, il pose son fatras sur le palier et s'essuie le front. Il ne lui reste plus qu'un seul voyage. Après, il pourra enfin se reposer.

lundi 8 juillet 2013

Demain j'arrête !

Je continue à faire le yoyo dans mes lectures...
Et voici donc un livre frais, drôle, attendrissant, humain. Il raconte l'histoire d'une jeune femme, Julie, qui rencontre enfin l'amour de sa vie... Mais ce n'est pas aussi simple, parce que cette femme n'est pas simple dans sa tête. Comme toutes les femmes. Comme les hommes aussi. Ce qui est étonnant, ici, c'est que l'histoire, écrite à la première personne (Julie), est l'oeuvre d'un homme, Gilles LEGARDINIER, que je découvre par la même occasion.
Excellent livre (environ 400 pages en format Pocket), à lire cet été... Ou quand vous aurez le moral dans les chaussettes !

Incipit :
Vous avez déjà rencontré des gens qui font une fête pour leur divorce ? Moi, oui. D'habitude, ce sont plutôt les futurs mariés qui s'amusent. On les entend klaxonner le samedi quand ils roulent en cortège vers la mairie, on les croise la veille en bandes, dans les rues, habillés en clown ou quasi nus. À grand renfort de trompettes et de tambourins, ils exhibent aux badauds ternes leur joie d'enterrer leur vie de jeunes célibataires — parfois à plus de trente-cinq ans... Mais moins d'un an plus tard, quand les 19 % des statistiques se séparent, plus personne ne lance de confettis. Eh bien, Jérôme, si.