jeudi 29 août 2013

Je ne t'oublierai pas

En attente de lecture..

Incipit :
Je suis en retard.
Je déteste être en retard.
Je suis censée retrouver Art à 17 heures et il est déjà moins le quart. Je me rue dans le couloir en direction de la salle des profs. J'ai oublié le nouveau code pour ouvrir la porte alors je dois attendre qu'un collègue arrive et me fasse entrer. Je fourre mes photocopies dans mon casier et dépose mon cahier d'appel dans la boîte. Quand j'atteins la sortie, Sami, le directeur du département des sciences humaines, me rappelle que le cours de demain matin est annulé pour cause de travaux. Je prends mentalement note puis quitte l'institut au pas de course et m'engage dans Great Queen Street pour gagner Kingsway. Le ciel est gris et maussade, les nuages sont gonflés de pluie. Pas de taxi en vue. Le mieux serait de prendre le métro jusqu'à Oxford Circus, mais, depuis les attentats du 7 juillet, j'évite autant que possible de l'emprunter. De toute façon, j'ai toujours préféré le bus. Art déteste le bus. Trop lent pour lui.

mercredi 28 août 2013

Kaïken

Mon sixième "Grangé". Certes, je ne suis pas déçu : les intrigues (je vais y revenir) sont bonnes, le suspense bien entretenu, le style toujours aussi percutant. Le kaïken est un poignard japonais. Le Japon est un des fils conducteurs essentiels de ce livre, et on apprend plein de choses sur cette civilisation et ses habitants.
Je reviens sur mon histoire d'intrigues : je pense que JC Grangé aurait pu faire deux livres de son roman. Il y a en effet deux intrigues distinctes, dont une se termine à la moitié du livre environ. Certes, les deux sont liées, ne serait-ce que par le personnage central. Mais il y  avait de quoi écrire deux histoires. Il s'agit là d'un point de vue très personnel. Pas sûr que d'autres lecteurs le partagent...
Quoiqu'il en soit, c'est un très bon bouquin. Pas le meilleur de Grangé, mais un très bon bouquin tout de même...

Incipit :
La pluie.
Le mois de juin le plus merdique de tous les temps. Depuis plusieurs semaines, la même rengaine, grise, trempée, glaciale. Et c'était pire encore la nuit. Le commandant Olivier Passan fit claquer la culasse de son Px4 Storm SD et le posa sur ses genoux, cran de sûreté levé. Il reprit le volant de la main gauche et saisit de l'autre son Iphone. Le programme GPS tournait sur l'écran tactile, éclairant son visage par en dessous, façon vampire.

samedi 10 août 2013

La vérité sur l'affaire Harry Quebert

Ce "pavé" de 660 pages est tout simplement excellent. L'histoire tourne autour de deux écrivains, aussi célèbres l'un que l'autre : Marcus Goldman, le plus jeune, qui a connu un succès foudroyant avec son premier roman mais qui est en panne d'inspiration au moment d'écrire un deuxième livre, et Harry Quebert, son mentor qui a, quant à lui, bâti sa renommée sur un roman paru 33 ans auparavant, et dans le jardin duquel on découvre le cadavre d'une jeune fille disparue peu avant la publication de ce premier livre. Le décor est posé. Goldman va tout faire pour prouver l'innocence de Quebert, et écrire un livre sur cette "affaire Harry Quebert".
C'est passionnant. Les 31 chapitres du livre (numérotés dans l'ordre décroissant... Mais je vous laisse le plaisir de découvrir pourquoi, dans les dernières pages !) entraînent le lecteur dans le récit d'une belle et tragique histoire d'amour, mais aussi dans une enquête aux rebondissements savamment dosés par Joël DICKER, jusque dans les ultimes pages du roman.

Incipit :


PROLOGUE
Octobre 2008
(33 ans après la disparition)
Tout le monde parlait du livre. Dans les rues de New-York, je ne pouvais plus déambuler en paix, je ne pouvais plus faire mon jogging dans les allées de Central Park sans que des promeneurs me reconnaissent et s'exclament : « Hé, c'est Goldman ! C'est l'écrivain ! » Il arrivait même que certains entament quelques pas de course pour me suivre et me poser les questions qui les taraudaient : « Ce que vous y dites, dans votre bouquin, c'est la vérité ? Harry Quebert a vraiment fait ça ? »